panorama

Pour faire suite à ma toute précédente réflexion, l'affaire dite Bettencourt/Woerth/Sarkozy tombe à point nommé 

- d'une part pour plomber tout changement dans les régimes de retraite qui se    préparait sous la houlette de Woerth, que toute la gauche récuse,

- d'autre part pour commencer à "tuer" politiquement Sarkozy deux ans avant      la prochaine élection présidentielle et, là, c'est surtout le parti socialiste qui    est aux avant-postes pour donner le plus de chance possible à son (sa)          candidat(e).

Les rumeurs vont bon train et on profite du déchirement mère/fille Bettencourt pour attaquer, latéralement,

Je l'ai dit et répété plusieurs fois dans ce blog, les politiciens n'ont vraiment aucun sens de honneur et n'ont de cesse de salir leurs adversaires mais aussi leurs concurrents. C'est un monde impitoyable et cruel...

Mai 2012 commence à faire des remous un peu partout dans le monde politicien français.

Du coté de chez Sarko qui clame qu'il ne sait pas s'il se représentera et joue au "dégouté/fatigué" en disant qu'il y a une autre vie que la politique et qu'il pourrait se "faire plein de fric" (sic) dans un autre métier, mais que son entourage prépare ardemment surtout du coté financement de la prochaine campagne et du coté de la communication à mettre en place. C'est du cousu fil blanc...Le suspense est très mince.

Du coté des socialos,  la Martine voyage beaucoup pour se faire connaitre et son entourage commence, à tout hasard, à tirer à boulets rouges sur Straus-Kahn, l'ennemi le plus dangereux. Quant à celui-ci, il fait comme sarko, il laisse planer le suspense mais ses affidés bougent beaucoup.

Chez Villepin, on fait comme si on allait y aller mais il lui manque et les soutiens logistiques et l'argent. On verra bien mais il y a une telle haine entre lui et Sarko qu'il est prêt à tout faire pour que celui-ci soit vaincu.

Chez Bayrou, qui n'a plus aucune espèce de chance, il continue à y croire tellement son égo est démesuré.

Il ne nous reste plus beaucoup de temps de tranquillité... 

Au fil du temps la valeur travail a beaucoup évolué !

De la Genèse 3-17 "A la sueur de ton visage tu mangeras du pain jusqu'à ce que tu retournes au sol..." et de Matthieu 25-15 à 30 qui décrit la fameuse parabole des "talents" où Dieu récompensa ses deux serviteurs à qui il avait remis 5 et 2 talents et qui lui en ont rapporté le double alors qu'il chasse le 3ème qui ne lui rendit que le seul talent qu'il lui avait remis sans le faire fructifier, les Ecritures Saintes glorifient le travail.

Au fil du temps, le travail restera valorisé jusque n'éclate la "révolution"  de mai 1968 avec son laxisme qui privilégia 'l'éveil" et mis en avant la "fin du travail" et la "civilisation des loisirs". Cette évolution largement confirmée quelques années plus tard sous un gouvernement de gauche par l'instauration des "35 heures" sous le prétexte du partage du travail mais surtout pour permettre aux travailleurs de bénéficier de plus de loisirs à la maison quitte à gagner moins...

Cet état d'esprit a fait son chemin. Les fameux 35 heures n'ont jamais été supprimés même par la droite par crainte d'une révolte.

Aujourd'hui elle se matérialise curieusement car les jeunes étudiants en médecine ne veulent plus choisir la filière du médecin généraliste qui dépasse largement cette fameuse barrière devenue un symbole et préfère des spécialités plus "pépères" et même le salariat dans les administrations diverses.

Luc Ferry, ancien ministre de l'éducation nationale, raconte même qu'un jeune membre de son cabinet effaré par la quantité de travail qu'impliquait ses fonctions lui déclara "j'avais demandé un emploi, pas un travail" !!!!

Cet anecdote est significative de  la mentalité actuelle.

Quelle évolution en quelques milliers d'années ! Sans tomber dans les excès contraires du long et dur travail des champs, des débuts de l'industrialisation au 18 ème siècle, et des pays émergents qui font "suer le burnous" y compris des enfants, il pourrait sans doute y avoir -comme toujours- un juste milieu..

Cela fait des années et des années que de nombreux rapports d'experts ont été pondus sur ce sujet brulant des régimes de retraite en France. Ils ont été mis dans les placards pour éviter la paralysie du pays alors que tout le monde sait que nous allons droit dans le mur. Souvenons-nous de la "grande grève" de 1995 sous Chirac/Juppé !

Eh bien, on remet ça actuellement en jurant que c'est "la der des ders" et que des décisions à long terme vont être inéluctablement prises à l'automne prochain pour protéger pendant des dizaines d'années l'avenir et la pérennité de nos retraites.

Attendons de voir mais il est à craindre qu'à la rentrée -si ce n'est pendant les vacances d'été et les grands départs- la France soit complètement paralysée dans les transports publics, la Poste, les administrations comme la Sécu, EDF, etc...

Et, finalement comme d'habitude, on se contentera d'une petite réformette pour remettre le pays en état de marche, et les "grandes décisions" seront remises à plus tard et au mieux après 2012, c'est à dire aux calendes grecques.

 Quant on pense que dans la presque totalité des pays européens l'âge du départ effectif à la retraite est déjà à 65 ans pour ne pas dire 67 ou 68 dans  certains d'entre eux, sans qu'ils aient été mis à feu et à sang...